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Biniam Girmay, locomotive du cyclisme africain

Vainqueur pour la troisième fois sur le Tour de France 2024, il est le premier coureur noir africain à s’imposer sur la Grande Boucle et entre un peu plus dans l’histoire du cyclisme.

Par Gautier Demouveaux

Temps de lecture : 4 min

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J amais deux sans trois… Après Turin et Colombey-les-Deux-Églises, Biniam Girmay s'est imposé une nouvelle fois à l'issue d'un sprint massif, jeudi 11 juillet, lors de la 12 e étape du Tour de France reliant Aurillac à Villeneuve-sur-Lot. « Je vis un rêve éveillé, j'espérais gagner une étape, mais trois, c'est génial, reconnaissait l'intéressé quelques minutes après l'arrivée, tout sourire. Mon tour est déjà une réussite, il peut s'arrêter demain ! » Pourtant, le coureur érythréen a maintenant un objectif : ramener le maillot vert du classement par points jusqu'à Nice, l'arrivée du Tour de France étant cette année délocalisée sur la Côte d'Azur, Jeux olympiques obligent.

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Mais peu importe l'issue de ce Tour, le jeune homme de 24 ans a déjà marqué de son empreinte cette 111 e édition de la Grande Boucle. Biniam Girmay n'est pas le premier coureur africain à participer au Tour de France, certains de ses compatriotes, comme Daniel Teklehaimanot ou Natnael Berhane, ont ouvert la voie, il y a quelques années. Mais le natif d'Asmara est entré dans l'histoire du cyclisme en devenant le premier coureur d'Afrique noire à lever les bras sur la course, comme il l'avait déjà fait sur le Tour d'Italie en 2022.

L'un des meilleurs sprinteurs au monde

« Après mes deux premières victoires, plusieurs coureurs sont venus me féliciter dans le peloton, raconte Girmay. Le Tour de France est l'une des courses les plus dures au monde, s'imposer permet de prendre conscience que vous êtes parmi les meilleurs et cela vous stimule. C'est incroyable ! »

Et l'athlète de reconnaître : « Être le premier vainqueur noir africain, c'est un message pour tout le continent. » C'est donc tout naturellement que le sprinteur érythréen a accueilli, le 4 juillet dernier, avant le départ de l'étape, une délégation de huit jeunes coureurs africains actuellement stagiaires au Centre mondial du cyclisme mis en place par l'Union cycliste internationale (UCI).

À LIRE AUSSI Tour de France : dans les coulisses du ballet de voitures autour du peloton Biniam Girmay, lui-même, était à leur place en 2017. À l'époque, le jeune homme vient juste de délaisser le football pour le cyclisme et domine déjà la catégorie junior dans son pays. Il remporte de nombreuses courses, avant de s'imposer l'année suivante au niveau continental, en devenant champion d'Afrique sur route et en contre-la-montre. Ses performances lui permettent de courir en Europe et de se confronter à la concurrence, où il est l'un des seuls à résister au Belge Remco Evenepoel, candidat cette année à la victoire finale sur le Tour.

Une star dans son pays

En 2019, c'est sous les couleurs de la sélection nationale érythréenne que le jeune coureur participe à la Tropicale Amissa Bongo. Le Tour du Gabon est l'une des plus prestigieuses courses d'Afrique, mêlant, au sein d'un même peloton, des coureurs pros et les meilleurs amateurs africains. Alors qu'il n'a pas encore 19 ans, Biniam Girmay remporte une étape au sprint, devançant notamment l'Allemand André Greipel, 11 victoires sur le Tour de France au compteur.

Ses bons résultats lui permettent de décrocher un premier contrat dans l'équipe de deuxième division Delko-Marseille. Girmay reviendra ensuite au Gabon pour glaner deux nouvelles victoires d'étape, avant de s'envoler pour le Vieux Continent et découvrir les courses professionnelles, où il fait ses gammes en 2020 et 2021, et de rejoindre son équipe actuelle, Intermarché-Wanty, une des toutes premières au rang mondial.

À LIRE AUSSI Quand le Tour s'arrête à Colombey-les-Deux-Églises Il est élevé au rang de star dans son pays, où chacune de ses victoires est célébrée par la population, qui suit le Tour de France à la télévision avec assiduité. « Le soir de ma première victoire, à Turin, mon téléphone n'a pas arrêté de sonner, racontait Biniam Girmay jeudi soir. J'ai plus de 600 messages non lus sur WhatsApp venant de mon pays. J'ai dû mettre tout cela de côté pour rester concentré, mais ça fait plaisir, et j'imagine que c'est la folie là-bas ! » L'Érythrée possède une forte culture cycliste, héritage de la colonisation italienne, et le vélo est le sport national.

Avec cinq des six coureurs africains engagés cette saison en World Tour (la première division mondiale), ce pays de la Corne de l'Afrique compte le plus fort contingent dans le peloton professionnel. « Nous avons banalisé le fait d'avoir des coureurs africains dans le peloton, même si, sur ce Tour, je suis le seul coureur noir du peloton, reconnaît le Maillot vert. Je voudrais en voir d'autres. Le cyclisme n'est pas un sport globalisé comme d'autres disciplines, et je suis content de contribuer à changer les choses. Mes victoires sur le Tour peuvent avoir de l'impact sur le cyclisme africain. Si les équipes européennes prennent le soin d'investir sur le continent et viennent chercher nos jeunes talents, en Érythrée, mais aussi en Éthiopie, au Rwanda ou encore au Kenya, nous verrons plus de coureurs africains sur les grandes courses internationales. » En attendant, Biniam Girmay a l'opportunité de rajouter encore une ou deux étapes à son palmarès sur ce Tour, d'ici le 21 juillet prochain.

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Entre le football, la course à pied et le cyclisme, les Africains brillent plus que dans la création d'entreprises et d'emplois...

Tour de France 2024 : Biniam Girmay premier noir africain vainqueur sur la Grande boucle après une balade piémontaise

Biniam Girmay ce lundi à Turin. (Anne-Christine Poujolat/AFP)

On s’était assoupi face aux vignes piémontaises quand Fabien Grellier (TotalEnergies) nous a (légèrement) secoué de notre torpeur. Après 164 kilomètres où il ne s’était rien passé, dans la plus longue étape du Tour de France 2024, le Français décidait de s’échapper seul. Sans croire à rien - il a d’ailleurs été avalé moins d’une demi-heure plus tard - puisque le profil de l’étape, passé au laminoir comme une pâte à lasagnes, ne laissait aucun doute quant à son issue : un sprint massif dans les rues de Turin. Mais le vainqueur ne figurait pas forcément parmi les plus cités et il a marqué cette étape quelconque du sceau de l’histoire. Dans un final perturbé par une chute fatale aux chances de plusieurs spécialistes, Biniam Girmay (Intermarché-Wanty) l’a emporté en costaud, devenant le premier africain noir vainqueur d’une étape du tour de France.

L’Erythréen est homme de premières. En 2022, il avait été le premier noir africain à remporter une classique sur Gand-Wevelgem , puis une étape de grand tour sur le Giro, qu’il avait dû quitter aussitôt après avoir pris en pleine face le bouchon de la bouteille de prosecco offerte au vainqueur. Le voilà désormais le premier à décrocher un bouquet sur la plus prestigieuse des courses à étapes, en symbole d’un cyclisme toujours plus ouvert sur le monde. A ce titre, autre première à l’issue de l’étape : Richard Carapaz devient le premier Equatorien maillot jaune. A la faveur d’une meilleure place à l’arrivée, il le chipe à Tadej Pogacar, probablement ravi de s’en délester et du poids de la course avec.

Tour de France 2023 : pourquoi le peloton français est-il si blanc ?

Le maillot vert du classement à points reste la propriété du surprenant Jonas Abrahamsen (Uno-X), en dépit de la victoire au sprint de Girmay. Le Norvégien, auteur d’une saison de classiques remarquée et très remuant depuis le début du Tour, garde aussi le paletot à pois de meilleur grimpeur sur les épaules. Il pourrait bien le perdre demain mardi, puisque le peloton attaque sa première vraie étape de montagne en quittant l’Italie pour la France, avec notamment le col hors catégorie du Galibier au menu. Buon appetito a tutti .

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Tour de France : l'Erythréen Biniam Girmay écrit l’histoire du cyclisme africain

Biniam girmay, 24 ans, est la révélation du tour de france qui a commencé le 29 juin et qui doit se terminer le dimanche 21 juillet. le coureur érythréen a remporté deux étapes et est le premier maillot vert de l’histoire du cyclisme africain, une distinction pour les meilleurs sprinteurs du tour..

10 juillet 2024 à 8h42 par Keisha MOUGANI

  «Je remercie tous les Érythréens et tous les Africains. Cette victoire est pour toute l’Afrique. Nous devons être fiers : maintenant , nous faisons vraiment partie des grandes courses, et avec des succès. C’est notre moment.” C’est ému que le coureur érythréen Biniam Girmay s’exprime après sa victoire, lundi 1 er juillet, lors de la 3 e étape du Tour de France. Le jeune homme de 24 ans a ainsi hérité du maillot vert, qui est réservé aux meilleurs sprinteurs de la Grande Boucle.

🇪🇷 Biniam Girmay: ”Thank you to my family, to all the Eritreans, Africans, to my team. We can be proud of this historic victory. This is our moment.” 🥹🥇 #TDF2024 pic.twitter.com/yFfhrc5CFX — Intermarché-Wanty (@IntermarcheW) July 1, 2024

Il a conservé son maillot grâce à une seconde victoire, samedi 6 juillet, lors de la 8 e étape du Tour. Il rejoint ainsi les coureurs africains qui ont marqué l’histoire de ce Tour avec Robert Hunter (2007), Daniel Teklehaimanot (2015) Daryl Impey (2019) Chris Froome, quadruple champion de la compétition, qui est né et a grandi au Kenya, mais a représenté la Grande-Bretagne. Mardi 9 juillet, le coureur est passé près d'un troisième succès lors de la 10 e étape, seulement devancé au sprint par Jasper Philipsen.

Une étoile montante du cyclisme africain

À l’échelle du continent africain, Biniam Girmay fait partie des figures montantes du cyclisme. Il a été sacré “cycliste africain de l’année” en 2020, 2021 et 2022. Un trophée qui récompense, depuis 2012, le coureur le plus performant , mais aussi celui qui a le plus fait rayonner l'image du cyclisme africain.

What can I say 🫶🏽 https://t.co/yh01d9ymSl — Biniam Girmay (@GrmayeBiniam) July 6, 2024

L’enfant d’Asmara (capitale de l’ Érythrée ) plonge dans l’univers du cyclisme dès l’âge de 12 ans. Dans le pays, la discipline est le sport national. Un moment le marquera et l’inspirera à ses 15 ans : le retour triomphal, en 2015, de Daniel Teklehaimanot , son compatriote. Ce dernier est l'un des premiers coureurs noirs à participer au Tour de France et à endosser le maillot à pois au Tour de France (en 2015),  qui récompense le meilleur grimpeur. Les deux avaient participé au Tour du Gabon, en 2019. "Il était si rapide. C'est un coureur très fort avec un gros potentiel" , a confié l'aîné au sujet du sprinteur.  

Biniam est repéré à 18 ans par l’Union cycliste internationale (UCI) qui l’envoie dans son centre de formation basé en Suisse. Le coureur va s'illustrer lors de plusieurs compétitions importantes sur le continent africain comme la Tropicale Amissa Bongo au Gabon, le Tour du Rwanda et en Europe. En 2022, il marquait le Tour d’Italie en devenant le premier cycliste non-blanc à gagner une étape de la compétition.  

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Biniam Girmay : "Le Tour de France ? Je pensais que ce n'était que pour les Blancs ou les Européens"

Mis à jour 02/07/2023 à 12:00 GMT+2

Biniam Girmay n'est pas un pionnier, mais presque. Premier coureur noir africain à remporter une classique flandrienne sur Gand-Wevelgem et une étape d'un grand tour sur le Giro 2022, l'Erythréen s'est mué en source d'inspiration pour tout un continent. A quelques jours du Tour de France qu'il a découvert samedi, "Bini" s'est confié dans The Power of Sport sur cette étiquette de modèle.

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Le cyclisme africain mis à l'honneur lors de la 6e étape du Tour de France

Trois jours après la victoire de Biniam Girmay à Turin, le Tour de France valorisera le cyclisme africain ce jeudi, lors de la 6e étape, se déroulant entre Mâcon et Dijon.

Huit jeunes coureurs africains seront invités sur les routes du Tour de France, ce jeudi, jour de la fête nationale au Rwanda. Un symbole dans un pays où auront lieu les Championnats du monde de cyclisme sur route l'année prochaine.

« Le Tour de France valorisera en lien avec l'UCI le cyclisme africain » lors de la 6e étape se déroulant entre Mâcon et Dijon, à l'occasion du « Liberation Day » qui marque la fin du génocide au Rwanda en 1994, ont annoncé ce mercredi les organisateurs.

La direction de la Grande Boucle a donc décidé de convier huit jeunes, quatre hommes et quatre femmes : trois Rwandais, un Érythréen, une Sud-Africaine, une Tunisienne, une Égyptienne et une Namibienne.

Rencontres programmées avec Girmay et Meintjes

Ils seront présentés le matin sur le podium à Mâcon, rencontreront les coureurs, dont l'Érythréen Biniam Girmay, vainqueur de la 3e étape au sprint lundi à Turin , et le Sud-Africain Louis Meintjes (7e du Tour 2022), avant de faire les 30 derniers kilomètres du parcours à vélo en amont de l'étape.

Les jeunes coureurs seront accompagnés par l'Éthiopien Tsgabu Grmay, ancien professionnel, qui a disputé trois Tours de France entre 2016 et 2018. Samson Ndayishimiye, le président de la Fédération rwandaise de cyclisme, fera partie d'une délégation rwandaise, présente à un an des Mondiaux, disputés en septembre 2025 à Kigali.

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Biniam Girmay, l'espoir de toute l'Afrique noire sur le Tour de France

Biniam Girmay a grandi en Érythrée en regardant le Tour de France à la télévision chaque mois de juillet avec son père. Il idolâtrait le triple champion du monde Peter Sagan, mais n'avait jamais osé rêver d'égaler les exploits du cycliste slovaque.

Puis, lundi, Biniam Girmay est devenu le premier coureur noir africain - en fait, le premier coureur noir de tous les continents - à remporter une étape du Tour. "Je n'aurai cru pouvoir participer au Tour de France" , déclare-t-il après avoir essuyé quelques larmes.

Le moment n'aurait pas pu être mieux choisi. L'année prochaine, le Rwanda deviendra le premier pays africain à accueillir les championnats du monde de cyclisme sur route. "C'est le moment de montrer notre force et notre potentiel" , soutient le coureur érythréen.

Et dire que le plan initial de l'équipe belge Intermarche-Wanty était que l'Erythréen mène le sprint pour son coéquipier belge Gerben Thijssen . Mais lorsque Girmay a perdu le contact avec ses coéquipiers dans le final frénétique, qui a vu Mark Cavendish et d'autres se faire rattraper par une chute, Girmay a reçu le feu vert.

"J'ai entendu à la radio qu'il fallait le faire pour moi, parce que j'avais déjà perdu la roue" , avance Girmay. "Pour moi, il est toujours plus facile de trouver l'espace moi-même. Ensuite, il suffit de fermer les yeux et d'aller chercher la victoire" .

Sagan, qui a remporté 12 étapes dans sa carrière sur le Tour, aurait été fier de la façon dont Girmay s'est frayé un chemin dans un espace minuscule pour dépasser Fernando Gaviria - vainqueur de sept étapes du Grand Tour - sur la ligne.

Girmay est également entré dans l'histoire en Italie il y a deux ans lorsqu'il a remporté une étape du Giro d'Italia , devenant ainsi le premier Africain noir à remporter une victoire dans un Grand Tour. Mais la victoire de Girmay au Giro a été gâchée lorsqu'il a été transporté d'urgence à l'hôpital après avoir été touché à l'œil gauche par un bouchon de prosecco qu'il avait fait sauter lors de la célébration du podium, ce qui l'a contraint à abandonner la course.

Cette fois-ci, il a été plus prudent dans sa célébration. "Cette victoire a plus de valeur. Je n'ai pas de mots pour expliquer à quel point cette victoire est importante pour moi et pour mon continent."

Biniam Girmay a commencé à participer à des courses d'une journée chez lui, en Érythrée , puis a quitté son pays pour le centre de développement de l'Union cycliste internationale à Aigle, en Suisse, en 2018.

En 2021, il a remporté une médaille d'argent dans la course sur route des moins de 23 ans aux championnats du monde en Belgique . Puis, au début de l'année 2022, il a remporté une classique d'un jour lors de la course Gand-Wevelgem en Belgique.

Merhawi Kudus et Daniel Teklehaimanot ont ouvert la voie à Girmay en devenant les premiers Érythréens à participer au Tour de France en 2015 - lorsque Teklehaimanot est devenu le premier coureur africain à porter le maillot à pois du roi de la montagne. Ils ont couru pour l'équipe sud-africaine MTN-Qhubeka .

Les groupes de défense des droits de l'homme décrivent l'Érythrée comme l'un des pays les plus répressifs au monde. Depuis qu'elle a obtenu son indépendance de l'Éthiopie il y a 30 ans, cette petite nation de la Corne de l'Afrique est dirigée par le président Isaias Afwerki , qui n'a jamais organisé d'élections.

Les coureurs d'un seul autre pays africain - l'Afrique du Sud - ont remporté des étapes du Tour : Robert Hunter (2007) et Daryl Impey (2019). Chris Froome , quadruple champion du Tour, est né et a grandi au Kenya , mais a représenté la Grande-Bretagne .

"C'est très important pour le cyclisme" , avance Aike Visbeek , directeur de la performance de l'équipe Intermarche-Wanty de Girmay. "Le monde entier peut maintenant voir ce qui est possible lorsque nous donnons une chance à ces hommes."

Et Girmay n'est pas au bout de ses peines. Il est désormais en tête du classement des points pour le maillot vert du Tour, qui est attribué au meilleur sprinteur de la course. Et il y a encore une poignée d'étapes de sprint à venir dans la course de cette année.

Il n'a que 24 ans.

"C'est mon heure" , pense Biniam Girmay. "Maintenant, nous faisons vraiment partie des grandes courses. Nous avons beaucoup de victoires à notre actif, c'est donc notre heure, c'est notre moment. Je ne pleure jamais, mais à l'intérieur je le fais, je n'ai pas de mots" .

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Tour de France : « C’est pour tous les Africains », la réaction forte de Girmay après son succès historique

Biniam Girmay est entré dans l'histoire en devenant le premier sub-saharien à remporter une étape du Tour de France en s’imposant au sprint à Turin.

Biniam Girmay écrit l’histoire. Déjà vainqueur d’une étape sur le Giro en 2022, l’Erythréen a remis ça ce lundi en remportant le sprint à Turin, pour cette troisième étape du Tour de France. Si deux Sud-Africains s’était déjà imposés, il devient le premier sub-saharien à inscrire son nom au palmarès de la Grande Boucle. Le coureur d’Intermarché-Wanty s’est montré le plus rapide en réussissant à déjouer les pièges dans le final.

« J’en rêvais depuis que j’ai commencé le cyclisme »

Au micro d’ Eurosport , Girmay a fait part de son émotion et a tenu à dédicacer ce succès à son continent : «  J 'en rêvais depuis que j'ai commencé le cyclisme. C'est incroyable, je ne peux pas y croire. Remporter une étape sur le Tour de France... Je n'ai pas de mot. Je suis super content. Merci à ma famille, à tous ceux qui m'ont aidé, à tous les Africains. C'est notre moment, nous faisons partie de ce grand monde désormais. On peut dire qu'on l'a fait ! C'est pour tous les Africains. » Un beau moment au terme d’une étape peu animée, marquée par l’obtention du maillot jaune par Richard Carapaz.

La première arrivée au sprint est pour Biniam Girmay ! L'Erythréen fait parler sa puissance dans les rues de Turin, où Tadej Pogacar perd le maillot jaune ! #TDF2024 #LesRP pic.twitter.com/sdA7kXL0h7 — Eurosport France (@Eurosport_FR) July 1, 2024

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Biniam Girmay est entré dans l'histoire en devenant le premier sub-saharien à remporter une étape du Tour de France en s’imposant au sprint à Turin. L'Erythréen a fait part de son émotion après la fin de cette troisième étape.

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Tour de France : l’incroyable histoire de Nic Dlamini, arrivé... à 19 heures à Tignes

Le premier coureur sud-africain noir de l’histoire du Tour de France est arrivé hors délai ce dimanche à Tignes. Mais pour honorer son rêve d’enfance d’être sur la course, il a refusé d’abandonner et son courage a ému le peloton.

Nicholas Dlamini avait un rêve. Cette année, l e Tour arrive le 18 juillet à Paris et, ce jour-là, c’est le « Mandela Day », la journée internationale d’hommage à Nelson Mandela. « Il est très rare que le Tour arrive pile ce jour-là, souligne ce lundi le coureur de la Team Qhubeka NextHash. C’est même un joli hasard et je voulais vraiment fêter ce jour sur les Champs-Élysées. Hélas… »

Nic Dlamini est le premier coureur sud-africain noir de l’histoire du Tour de France. Lui est trop jeune (25 ans), mais sa famille a connu l’Apartheid. Finir le Tour le jour de l’anniversaire de son héros avait un sens, mais Nicholas Dlamini ne verra pas Paris. « J’aurais vraiment adoré finir la course », souffle-t-il d’un air peiné, mais, ce dimanche, il a franchi la ligne d’arrivée tard, beaucoup trop tard. Il est arrivé hors délai, mais son aventure fait déjà partie de la belle histoire du Tour.

« Je me suis retrouvé seul… vraiment tout seul »

À Tignes ce dimanche, les installations commencent à être démontées. La 9e étape est terminée et elle a fait de gros dégâts. Il est 19 heures et voilà déjà presque 90 minutes que Ben O’Connor (AG2R Citroën) a levé les bras en vainqueur. Tous les coureurs sont arrivés, tous sont douchés et tentent de se réchauffer. Tous ? Non. Il en manque un : Nicholas Dlamini, que plus personne n’attend. Sans doute a-t-il abandonné au hasard d’un lacet dans le col du Pré.

Voilà pourtant qu’arrive au loin, devant les premiers chalets de Tignes, un coureur avec un vêtement de protection rouge orangé. Un cyclo qui a peut-être échappé à la vigilance et rêve mine de rien de franchir une ligne d’arrivée du Tour de France ? Il s’agit en fait de Nicholas Dlamini, de l’équipe sud-africaine, Team Qhubeka NextHash « Je suis tombé dans une descente dès le premier col, raconte le coureur qui découvrait le Tour, après ses participations à la Vuelta en 2019 (107e) et 2020 (abandon). J’ai tout de suite perdu le contact avec le gruppetto, sur lequel j’aurais pu compter pour m’aider à arriver dans les temps. Malheureusement, je me suis retrouvé tout seul, vraiment tout seul. »

Nic Dlamini (Qhubeka) participait à son 1er Tour de France. Il a terminé la 9e étape à 1 heures et 24 minutes de Ben O'Connor, loin des délais à 37'20". Le Sud-Africain de 25 ans a chuté dans une descente. Mais il a tenu à terminer, il était 19h. #TDF2021 pic.twitter.com/ebJ0JW9Cu4 — Le Gruppetto (@LeGruppetto) July 4, 2021

Son chemin de croix dure des heures : il lui reste alors une bonne centaine de kilomètres à rouler dans le froid et sous la pluie plus battante. Nicholas Dlamini connaît l’enfer dans les Alpes, mais il ne renonce pas : « J’ai vite su que je n’arriverais jamais dans les temps, que l’aventure du Tour de France allait s’arrêter pour moi, raconte-t-il depuis le bus de son équipe. Mais courir le Tour de France est un rêve d’enfance. Alors, il était hors de question de le quitter en montant dans une voiture. Je me le suis interdit. »

« J’ai eu froid, j’ai eu faim »

Alors Dlamini n’a pas le choix. Il appuie sur ses pédales avec la force qui lui reste. « Je sais très bien qu’en faisant ce métier, il y a des journées compliquées et celle-ci l’a été particulièrement. J’ai eu froid et j’ai eu faim. J’étais seul sur la montagne même si le public qui restait sur la route à ce moment a été formidable avec moi. Il m’a encouragé et cela m’a réchauffé. J’ai cette fierté d’être allé jusqu’au bout. Même si c’est une triste fin, j’ai fini. »

Quand on lui demande pourquoi, il répond simplement : « Ce sport mérite du respect, le Tour de France mérite du respect. Je le répète, participer était mon rêve, celui d’un petit garçon du Cap, à l’autre bout du monde. Je devais respecter aussi ce rêve sinon, je m’en serais voulu toute ma vie. Je suis allé au bout de mes forces pour ne pas abandonner. Je pense et espère avoir fait honneur à cette course, la plus belle du monde. »

Au départ de cette étape dantesque , le Sud-Africain était évidemment loin au classement : 141e à plus d’1h20 de Pogacar . Il n’est pas entré une seule fois dans le top 100 du classement général. Ce n’est pas grave : il en a pris plein les yeux et fait son boulot. « Même avec cette journée terrible, je garde des souvenirs formidables de cette semaine sur les routes de France, sourit le coureur. Il y a eu des chutes, beaucoup de tension et c’est allé très vite avec des conditions météo pas toujours géniales. J’espère revenir sur le Tour et je suis déjà très excité à cette idée. »

🇫🇷 #TDF2021 "This is a race that I wanted to honour, & honour my dream. It was my first Tour de France & I knew it would be hard, I am disappointed but at this point there’s not much I can do." - @nich_dlamini ➡️: https://t.co/SDWC13Y0Yz #BicyclesChangeLives pic.twitter.com/hNOatQSZMH — Q36.5 Pro Cycling Team (@Q36_5ProCycling) July 4, 2021

Des gardes forestiers lui cassent le bras en Australie

Nicholas Dlamini, c’est un destin. Le coureur est né au lendemain de l’Apartheid en 1995 dans un township (quartier très pauvre) du Cap. C’est par la course qu’il découvre le sport. Il est un des bons espoirs sud-africains de la discipline, mais c’est d’une petite reine dont il tombe très vite amoureux. « Si je n’avais pas fait de vélo, glisse le récent médaillé de bronze du championnat sud-africain sur route, sans doute serais-je resté toute ma vie au Cap. Je n’avais pas envie de ça. Le cyclisme m’a permis de découvrir le monde, de voyager. »

En janvier 2020, alors qu’il se promène dans un parc australien, avant le Tour Down Under, une course par étapes autour d’Adélaïde, il est arrêté par quatre gardes forestiers qui le molestent durement . Les gaillards lui cassent le bras mais la scène est filmée. Une enquête a été ouverte mais celle-ci n’a pas encore abouti. Le coureur est opéré et doit annuler sa participation aux JO de Tokyo. Entre-temps, la pandémie passe par là et les Jeux sont reportés à 2021. Dans trois semaines, Nic Dlamini sera finalement au Japon, un des premiers coureurs noirs sous le maillot arc-en-ciel de l’Afrique du Sud. Et tant pis si la course a lieu une semaine après le Mandela Day. Le courageux du Tour 2021 fera honneur au héros de sa vie.

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Tour de France 2024 : pourquoi la bataille pour le maillot vert entre Philipsen et Girmay n'est pas totalement jouée

Qui sera sacré roi du sprint de ce Tour de France dimanche ? Alors qu'aucun patron ne se dégageait à la mi-course , Biniam Girmay a empoché trois victoires et filait tout droit vers le maillot vert, qu'il porte depuis la 5e étape.

Sauf qu'à l'issue de l'étape de mardi, où il a chuté, l'Erythréen est toujours le mieux placé, mais il sent dans sa nuque le souffle de Jasper Philipsen, qui finit très fort. Peut-il le devancer ? Ce sera compliqué, mais pas impossible.

Parce qu'il n'y a plus que 32 points d'écart

Au soir de la 12e étape, Jasper Philipsen comptait 107 points de retard sur Biniam Girmay au classement par points. Mardi soir, à l'issue de l'ultime étape pour les sprinteurs, il n'en compte plus que 32. Aidé par la chute dans le final de l'Erythréen, le Belge a fait coup double en empochant la victoire et 67 points, pendant que son adversaire n'en prenait aucun. 

Dans la deuxième partie du Tour, le maillot vert de l'édition 2023 a fait ce qu'il fallait pour retrouver son statut. Et donc mettre le doute à son concurrent. "Pour le maillot vert, on est toujours dans la course, mais Biniam fait un très beau Tour. On va continuer à mettre la pression, la course n'est pas finie tant qu'on n'est pas à Nice" , a rappelé le vainqueur du jour à France Télévisions.   

Parce qu'il reste encore des points aux sprints intermédiaires 

Il en reste quatre jusqu'à Nice (un par étape, hormis lors du contre-la-montre), soit quatre fois 20 points, donc quatre occasions de recoller à Biniam Girmay. En y ajoutant les points à chaque arrivée, le total monte à 200 points si le même coureur empoche tous les points possibles jusqu'à dimanche soir.

Sauf que sur les 200 unités, seules 40 à 60 devraient être dévolus aux sprinteurs, en raison du parcours très montagneux et de l’emplacement de certains sprints intermédiaires placés après des cols, donc difficiles à disputer pour les sprinteurs. Il faudrait alors pour Philipsen reprendre une quinzaine de points par sprint intermédiaire "jouable" pour revenir à hauteur de l'Erythréen. 

Pas simple, mais de quoi modifier les stratégies, puisqu'Alpecin-Deceuninck pourrait intercaler un maximum de coureurs entre Philipsen et Biniam Girmay au sprint intermédiaire pour créer un écart de points. " Je suis plus proche du maillot vert mais le Tour est terminé pour les sprinteurs. Avec 20 points [pour le vainqueur du sprint intermédiaire] , c'est presque impossible, mais c'est bien d'avoir encore un petit objectif, ça donne de la motivation pour rester" , a admis le Belge.

Parce qu'il a la dynamique pour lui face à Girmay

D'abord frustré par Biniam Girmay, Jasper Philipsen a finalement pris le dessus petit à petit, bien aidé par son équipe. "Au début, le train était bien, mais pas parfait. Désormais, c'est le cas. Il y a beaucoup plus de confiance" , affirme son manager. " Il aime être mis en confiance et avoir ses coéquipiers autour de lui. Quand il ne lâche pas la roue, il est rarement battable" , confirme son coéquipier français Axel Laurance.

En face, Biniam Girmay a chuté dans le final mardi. En plus d'avoir vu son adversaire empocher les points et la confiance, il pourrait souffrir de sa chute dans les prochains jours. "Mon genou est gonflé et j'ai deux points de suture au coude, mais ce n'est pas un problème. Je vais bien" , a soutenu le maillot vert après l'étape. Biniam Girmay est tout proche d'un premier maillot vert historique pour le continent africain, mais l'imprévu du Tour pourrait l'en priver in extremis.

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• Afrique du Sud
• Tour de France

Nic Dlamini, premier coureur sud-africain noir sur le Tour de France

Au sein de l’équipe sud-africaine Qhubeka Assos, Dlamini espère rejoindre les Champs-Élysées pour le sprint final, le 18 juillet prochain, date de la Journée internationale de Nelson Mandela.

En enfourchant son vélo sur le départ du Tour de France, samedi 26 juin, le Sud-Africain Nicholas Dlamini est entré dans l’histoire, avant même son premier coup de pédale. Le coureur de 25 ans est le premier homme noir à être sélectionné par une équipe sud-africaine, en l’occurrence Qhubeka Assos, dans la plus réputée des courses cyclistes internationales. “Cela a toujours été une question de ‘quand’ et non de ‘si’ pour l’homme du Cap”, note le  Daily Maverick .

La carrière du sportif, victime d’une fracture au bras lors d’un contrôle de police musclé en 2019, a été jalonnée de “revers et de défis”, dont l’aventure de la paternité et la pandémie de Covid-19  ont constitué les derniers soubresauts, remarque le quotidien de Johannesburg. “Cela a été tout sauf facile” pour celui qui tiendra le poste d’équipier, le “bourreau de travail de l’équipe”, dont le rôle principal est de lancer des échappées et de soutenir ses coéquipiers Michael Gogl et Simon Clarke.

“Travailler dur et rêver grand”

“Quel moment pour Nic”, a commenté le directeur de l’équipe et ancien coureur Doug Ryder :

Son histoire est tout simplement incroyable, le fait qu’il ait mérité cette chance montre que les rêves deviennent vraiment réalité.”

Issu de la course à pied, Nic Dlamini a “toujours été un individu qui s’est surpassé et a saisi des occasions pour lesquelles il s’est battu”, ajoute son directeur, qui estime que sa sélection “en dit long sur ce que nous avons créé et construit avec cette équipe” .

Sur Twitter, le coureur sud-africain s’est réjoui de vivre son rêve et de pouvoir “inspirer davantage d’enfants à suivre [ses] traces sur des vélos et à découvrir le monde comme [il l’a] fait pour que plus d’enfants dans les communautés travaillent dur et rêvent grand” .

Avant de concourir aux Jeux olympiques de Tokyo , quelques jours après la fin du Tour de France, Nic Dlamini espère être sur les Champs-Élysées pour le sprint final, le 18 juillet prochain, date de la Journée internationale de Nelson Mandela .

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Le Daily Maverick est né sur les cendres de Maverick, un magazine d’affaires lancé à la fin de 2005. Lorsque la société éditrice est emportée par la crise financière de 2008, l’équipe de la rédaction ne renonce pas : elle crée une version en ligne. Audacieux, décalé et réactif, le webzine est devenu l’un des sites phares de la presse sud-africaine.

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Tour de France : La 6eme étape dédiée au cyclisme africain

Mathieu Warnier, Media365 : publié le mercredi 03 juillet 2024 à 22h50

Alors que Biniam Girmay a signé sa première victoire d'étape sur le Tour de France ce lundi, le cyclisme africain sera mis à l'honneur en marge du parcours reliant Mâcon à Dijon ce jeudi.

Le cyclisme est en plein développement en Afrique. Alors que Kigali sera la première ville du continent à accueillir les championnats du monde en 2025, ses représentants obtiennent des résultats toujours plus probants. Ce qui s'est matérialisé ce lundi dans les rues de Turin quand Biniam Girmay s'est montré le plus costaud au sprint pour remporter la 3eme étape de l'édition 2024 du Tour de France . Le membre de l'équipe Intermarché-Wanty est ainsi devenu le premier coureur noir africain à réaliser cette performance. Un développement qu'Amaury Sport Organisation (ASO), organisateur de la Grande Boucle a souhaité mettre en avant ce jeudi à l'occasion de la 6eme étape tracée entre Mâcon et Dijon. Une date qui n'a pas été choisie au hasard puisque le 4 juillet est la fête nationale au Rwanda, le « Liberation Day » symbole de la fin du génocide ayant eu lieu dans le pays en 1994.

Des jeunes coureurs africains seront présents

Une délégation du pays autour de Samson Ndayishimiye, président de la Fédération Rwandaise de cyclisme, sera présente pour cet événement. A cette occasion, « le Tour de France valorisera en lien avec l'UCI le cyclisme africain », selon un communiqué. Cela passera par la présence de huit jeunes coureurs en provenance du Rwanda, d'Erythrée, d'Afrique du Sud, de Tunisie, d'Egypte et de Namibie. Ces quatre femmes et quatre hommes auront les honneurs du podium de départ à Mâcon et pourront rencontrer plusieurs coureurs présents sur la Grande Boucle, dont notamment Biniam Girmay et Louis Meintjes. Ils auront ensuite l'opportunité de parcourir les 30 derniers kilomètres de l'étape en compagnie de Tsgabu Grmay, qui a disputé le Tour de France en 2016, 2017 et 2018, retraité depuis l'an passé. Cette journée dédiée au cyclisme africain arrive au meilleur moment puisque Biniam Girmay portera ce jeudi le maillot vert de meilleur sprinteur pour la première fois.

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Tour de France : c’est le tour des Africains

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Pour la tonitruante vingtaine de supporteurs érythréens marquant chaque matin à la culotte leurs idoles sur la ligne de départ, ce 14 Juillet aura lui aussi des allures de fête nationale. Premier coureur noir africain de l’histoire du Tour de France, c’est en prime drapé dans le maillot à pois de meilleur grimpeur que Daniel Teklehaimanot aborde aujourd’hui le défilé pyrénéen. Rêvant d’échappées belles avec son cadet Merhawi Kudus, le grimpeur de 26 ans sait pourtant l’ironie de son sort, tandis que tous les mois 5 000 de leurs compatriotes s’échappent, eux, des griffes du président tortionnaire...

Pour la tonitruante vingtaine de supporteurs érythréens marquant chaque matin à la culotte leurs idoles sur la ligne de départ, ce 14 Juillet aura lui aussi des allures de fête nationale. Premier coureur noir africain de l’histoire du Tour de France, c’est en prime drapé dans le maillot à pois de meilleur grimpeur que Daniel Teklehaimanot aborde aujourd’hui le défilé pyrénéen. Rêvant d’échappées belles avec son cadet Merhawi Kudus, le grimpeur de 26 ans sait pourtant l’ironie de son sort, tandis que tous les mois 5 000 de leurs compatriotes s’échappent, eux, des griffes du président tortionnaire Afeworki.

Las, par la grâce de l’équipe sud-africaine MTN-Qhubeka et de Christian Prudhomme, cette 102e Grande Boucle aura donc été la bonne pour un cyclisme africain longtemps aussi caricatural que caricaturé . Assumant d’avoir fait là œuvre de discrimination positive, le patron du Tour rêve de mondialisation. « Il s’agit évidemment d’un choix politique. Car, si la bicyclette est universelle, le vélo de compétition ne l’est pas et je rêve désormais de les voir gagner une étape pour que la porte de l’Afrique s’entrouvre un peu plus. »

Bientôt sur le podium ?

À la croisée des chemins de terre et des routes asphaltées, balayons alors quelques clichés collant à la roue des cyclistes africains. Des nuages de poussière soulevés par un peloton anarchique, sur le bord de la piste quelques chiens aboient et la caravane passe, bringuebalante… Tel fut en substance le préjugé généralisé d’Olivier Grandjean à l’heure de débarquer, en 2003, sur son premier Tour du Faso.

« Il y avait un peu de vrai, mais les choses ont depuis radicalement changé », reconnaît le patron de GSO, la plus importante des sociétés organisatrices de courses en Afrique. « Aujourd’hui, une vingtaine d’épreuves professionnelles existent. Imaginez que, pendant les huit jours que dure le Tour du Rwanda, ce sont 3 millions de spectateurs qui se pressent au bord des routes. Alors même que le pays ne compte que 12 millions d’habitants. Et, avec l’arrivée des Érythréens sur le Tour, l’engouement va encore exploser. »

Le nouvel eldorado du vélo

Alors, même si toutes les nations africaines n’avancent pas sur le même braquet, certains, comme Bernard Hinault, pronostiquent déjà un podium en noir et blanc d’ici à cinq ans sur les Champs. « Je sais qu’il les compare aux redoutables Colombiens des années 1980 , mais le souci n’est pas sportif, il est financier », nuance Olivier Grandjean, qui sait combien l’on ne s’offre pas un vélo de course comme une paire de baskets. « Parfois, les gouvernements donnent un peu d’argent, mais souvent il s’évapore aussitôt. Pour moi la solution passe par l’investissement des multinationales, comme avec MTN. »

À l’inverse, d’autres craignent paradoxalement que ce nouvel eldorado des pelotons n’assoiffe d’abord que d’impitoyables chasseurs de têtes, rêvant d’appliquer ici la loi du marché noir et footbalistique. Encore peu nombreux à franchir la Méditerranée et le Rubicon, Jean-René Bernaudeau fait partie des pionniers vertueu x. « Moi je n’achète pas des champions, je les fabrique », insiste le directeur sportif d’Europcar. À l’origine du recrutement de l’Érythréen Natnael Berhane (aujourd’hui passé chez MTN-Qhubeka), le Vendéen prend garde à ne pas les déraciner de leur tendre enfance à coup de millions.

Terrain glissant aussi que celui de leurs prédispositions physiques réelles ou supposées, tandis que déjà fleurissent en nombre dans les médias les surnoms animaliers fleurant bon la savane de comptoir. « On peut simplement souligner l’oxygénation exceptionnelle de ces athlètes pour la plupart venus des hauts plateaux de l’Ouest », se risque Bernaudeau. À l’image notamment de Kudus, 21 ans seulement, et dont l’épaisseur du talent semble inversement proportionnelle à celle de ses mollets, les plus fins du peloton. « Qu’ils soient Kényans, Éthiopiens ou bien Érythréens, ce ne sont ni plus ni moins que des marathoniens qui, en se mettant soudainement à faire du vélo, deviennent d’excellents rouleurs grimpeurs. »

« Écarte-toi, sale nègre… »

Soudainement ou presque, tant la dizaine d’espoirs érythréens ne surgit pas de nulle part. Plus gros pourvoyeur de champions du continent malgré 6 petits millions d’habitants, cette ancienne colonie italienne jouit d’un microclimat géographico-historique. Longtemps biberonnée aux exploits des Coppi et autres Bartali, ceux-là, dit-on, seraient leurs petits-enfants.

Serait-ce alors le poids de cet héritage qui renforce leur timidité dès qu’il s’agit d’évoquer le pays ? « Même avec moi ils se fermaient dès que j’abordais la situation de ce régime cousin de la Corée du Nord », se souvient Jean-René Bernaudeau. À leur décharge , rappelons que leur dictateur de président fut quelque peu échaudé par les allers sans retour de plusieurs de ses athlètes. V exé, il a depuis repris la main de fer sur la délivrance de leurs précieux visas.

Qu’importe, à l’heure de donner le vertige à leurs adversaires, Kudus et Teklehaimanot ne sont pas là pour soigner les statistiques ethniques du Tour.

Pour que la montagne accouche de sourires, encore faut-il enfin que tous en aient envie, au bord de la route autant qu’à l’ombre du peloton. Engagé cette semaine sur le Tour d’Autriche et visiblement p eu au fait de l’abolition de l’apartheid, le sprinteur biélorusse Samoilau s’est ainsi fendu d’un puissant « Écarte-toi de la route le nègre » à l’encontre de l’Érythréen Berhane. « Ça ne m’étonne pas », soupire Bernaudeau.

Souhaitons alors à ce blanc-bec de selle d’être retenu par son équipe pour aller disputer le prochain Tour du Faso, et se frotter alors pour de vrai aux affranchis du peloton.

tour et détours (2/6). Jusqu’à samedi, les coulisses du Tour dans le Sud-Ouest. demain : Plus d’un demi-siècle après sa victoire d’étape, le peloton passe devant la maison du « Diable rouge ».

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Après le duel Tadej Pogacar-Jonas Vingegaard, un nouveau duel de baroudeur est né, lors de la 17 e étape entre Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme) et SuperDévoluy (Hautes-Alpes). Richard Carapaz (EF-Education) est sorti vainqueur de son combat face à Simon Yates (Team Jayco AlUla). Au classement général, Tadej Pogacar et Remco Evenepoel ont pris quelques secondes à Jonas Vingegaard.

Ce qu’il faut retenir

• Le cador : Richard Carapaz.

Le grimpeur d’El Carmelo, contraint à l’abandon en 2023 suite à une chute dès la première étape, est devenu le premier coureur équatorien à remporter une étape du Tour de France. Après avoir porté le maillot jaune au début de ce Tour, avant de le lâcher à Tadej Pogacar dans l’étape du Galibier, le coureur d’EF-Education s’est mué en chasseur d’étapes, brillant par sa ténacité. Echappé au km 112 en contre-attaque, le champion olympique sur route a un temps été distancé par Simon Yates, avant d’accélérer, en costaud, dans le difficile col du Noyer. Après avoir porté le maillot de leader sur les trois Grands Tours, l’Equatorien est entre dans le cercle des vainqueurs d’étapes sur le Giro, le Tour de France et la Vuelta. Solide.

💥🚂 @RichardCarapazM attacks at the front of the race 💥🚂 Attaque de Richard Carapaz en tête de course #TDF2024 pic.twitter.com/8ieC3N8YCF — Tour de France™ (@LeTour) July 17, 2024

• Le fil de l’étape :

A la faveur d’un vent favorable aux bordures, la Visma-Lease a Bike de Jonas Vingegaard s’est engouffrée dans la brèche en début d’étape. Avec l’accélération de la formation néerlandaise, le peloton s’est scindé en plusieurs groupes, piégeant certains coureurs, comme le maillot vert Biniam Girmay et des équipiers de Tadej Pogacar.

The stage so far... L'étape pour l'instant... #TDF2024 pic.twitter.com/BeO3R1wxIj — Tour de France™ (@LeTour) July 17, 2024

Dans la plaine, quatre coureurs, dont le Français Romain Grégoire, ont alors pris une quarantaine de secondes d’avance. Nerveux pendant une cinquantaine de kilomètres, le peloton n’a permis à aucun coureur de rejoindre cette échappée. Wout van Aert (Visma-Lease a Bike) et Ben Healy (EF-Education) ont tenté leur chance à plusieurs reprises. En vain.

Au sprint intermédiaire de Veynes (Hautes-Alpes), à 62 kilomètres de l’arrivée, le maillot vert Biniam Girmay, tombé la veille, a rassuré sur son état de santé en devançant Jasper Philipsen, son dauphin au classement par points.

A l’approche de la première ascension de la journée, le col Bayard (6,8 km à 7,3 %), un groupe d’une quarantaine de coureurs s’est extirpé du peloton. Le duo Guillaume Martin-Valentin Madouas a rejoint le quatuor de tête, dans le col du Noyer (Hautes-Alpes), à 18 kilomètres de l’arrivée. Dans cette ascension, le quatuor de tête a finalement été rejoint par d’autres coureurs chevronnés, dont Simon Yates et Richard Carapaz.

Ces derniers se sont lancés dans un duel. L’Equatorien, plus solide, a distancé son compagnon d’échappée et remporté sa première victoire sur le Tour de France. Derrière, le maillot jaune Tadej Pogacar a encore attaqué ses rivaux, Remco Evenepoel et Jonas Vingegaard. Le maillot blanc est sorti vainqueur de cette lutte et a repris une dizaine de secondes au classement général.

• La phrase : « Il n’y a que des champions autour de nous, c’est vraiment difficile. »

Romain Grégoire, au micro de France Télévisions, élu combatif du jour. Le coureur de la Groupama-FDJ dispute son premier Tour de France.

• Le chiffre : 9.

Soit le nombre d’équipes différentes figurant dans le top 10 de la 17 e étape. Toutes les formations semblaient avoir coché l’arrivée à Superdévoluy, après 10 jours cadenassés par les favoris et les équipes de sprinteurs.

• Le tournant de la journée : la démonstration de Remco Evenepoel dans le col du Noyer.

Le Belge de l’équipe Soudal-Quick Step continue de défendre sa place sur podium. Dans l’ascension du col du Noyer, le spécialiste du contre-la-montre a déposé le double vainqueur sortant, Jonas Vingegaard, lui reprenant 12 secondes au classement général à l’arrivée. Désormais à 1 min 58 s du Danois avant les quatre dernières étapes, Evenepoel reste plus que jamais dans la course.

#TDF2024 | 🇧🇪 Remco Evenepoel passe la ligne d'arrivée devant Pogačar et Vingegaard ! Le Belge reprend 9" sur le Slovène et 12" sur le Danois au classement général 📊 pic.twitter.com/FwcIOVdMq8 — francetvsport (@francetvsport) July 17, 2024

• Nutrisport : B.

Sur une échelle de A à E, cette étape remporte un B sur notre indicateur sportivo-divertissant. D’abord hésitants, nous avons pris goût aux échappées multiples, aux duels renouvelés et à la saveur d’un vainqueur inédit.

• Le classement général :
• Tadej Pogacar (UAE-Emirates)
• Jonas Vingegaard (Visma-Lease a bike) à 3 min 11 s
• Remco Evenepoel (Soudal Quick-Step) à 5 min 09 s
• Joao Almeida (UAE-Emirates) à 12 min 57 s
• Mikel Landa (Soudal Quick-Step) à 13 min 24 s
• Carlos Rodriguez (Ineos-Grenadiers) à 13 min 30 s
• Adam Yates (UAE-Emirates) à 15 min 41 s
• Giulio Ciccone (Lidl-Trek) à 17 min 51 s
• Derek Gee (Israel-Premier Tech) à 18 min 15 sec
• Santiago Buitrago (Bahrain Victorious) à 18 min 35 s
• Le maillot jaune : Tadej Pogacar (UAE-Emirates)
• Le maillot à pois : Tadej Pogacar (UAE-Emirates)
• Le maillot blanc : Remco Evenepoel (Soudal Quick-Step)
• Le maillot vert : Biniam Girmay (Intermarché-Wanty)
• Le prix de la combativité : Romain Grégoire (Groupama-FDJ)
• La vidéo du jour : L’abandon, en raison d’une blessure au genou, du Kazakh Alexey Lutsenko, en larmes.

Terrible image : La détresse d'Alexey Lutsenko, contraint à l'abandon dès le début de la 17e étape du Tour 🥺 #TDF2024 #LesRP pic.twitter.com/iu5aE1SbJe — Eurosport France (@Eurosport_FR) July 17, 2024

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Tour de France 2024 : revivez la victoire de Richard Carapaz au Superdévoluy

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À l'attaque depuis le début de la Grande Boucle, Richard Carapaz a enfin levé les bras lors de la 17 e étape du Tour de France entre Saint-Paul-Trois-Châteaux et Superdévoluy.

Faits Essentiels

• 17:00 Evenepoel reprend du temps !
• 16:52 Carapaz remporte la 17e étape du Tour de France !
• 16:49 1 km - La flamme rouge !
• 16:42 4.9 km - Attaque de Pogacar !!
• 16:31 13 km - Attaque de Carapaz !
• 16:26 14,8 km - Carapaz fait la jonction
• 16:20 16,7 km - Yates est en tête !
• 16:16 18,5 km - C’est parti pour la plus grosse difficulté du jour !
• 15:27 50 km - Le peloton à 3 minutes de la tête, un groupe en contre
• 15:09 63 km - Cort Nielsen en tête au sprint intermédiaire
• 14:20 104 km - Un contre derrière les échappées
• 13:59 123 km - Abandon de Lutsenko
• 13:25 148 km - Van Aert à l’attaque
• 13:10 159 km - Peloton regroupé, Lutsenko et Armirail en chasse
• 12:58 167 km - le peloton casse en plusieurs morceaux
• 12:54 172 km - Tentative de bordure des Visma
• 12:47 Le départ réel !
• 11:51 Bonjour à toutes et à tous !

C'est la fin de ce direct

Merci à toutes et à tous de nous avoir suivis.

À lire aussi Tour de France : Richard Carapaz remporte la 17e étape à Superdévoluy

Partager via :

Le classement de cette 17e étape

À lire aussi Le classement général du Tour de France 2024

Evenepoel reprend du temps !

Evenepoel en termine en 7'13'. Pogacar a contré dans les derniers mètres et termine à 7'22'' alors que Vingegaard est à 7'25''. Le Belge de la Soudal Quick-Step reprend 12'' au Danois.

Attaque de Evenepoel !

Evenepoel attaque Vingegaard qui ne peut pas répondre ! Pogacar ne fait rien...

Carapaz remporte la 17e étape du Tour de France !

Richard Carapaz (EF Education-Easy post) l’emporte à Super Dévoluy ! Il devient le premier équatorien a remporté une étape sur la grande boucle !

1 km - La flamme rouge !

Carapaz n’est plus qu’à 1 km de la victoire, il ne peut plus être repris.

2 km - Vingegaard et Evenepoel ont refait leur retard

La descente a été favorable aux deux hommes qui font la jonction avec Pogacar.

2.4 km - Carapaz s’envole vers la victoire !

L’équatorien a 29’’ d’avance sur Yates, c’est fait pour la victoire !

Le maillot jaune passe au sommet du col du Noyer !

7’’ de retard pour Evenepoel, 11’’ pour Vingegaard. Laporte (Visma-Lease a Bike) a attendu son leader et va faire la descente à ses côtés.

4.9 km - Attaque de Pogacar !!

Le maillot jaune lance une attaque ! Vingegaard et Evenepoel n’arrivent pas à suivre !

6,5 km - Jorgenson est lâché par le peloton !

Le 12e du général est lâché, UAE-Emirates a sérieusement accéléré. Le peloton maillot jaune n’est plus composé que d’une dizaine d’hommes.

Résultats au sommet du col de Noyer (1re cat)

1. Carapaz, 10 pts

2. Yates, 8 pts

3. Mas, 6 pts

4. De Plus, 4 pts

5. Onley, 2 pts

6. Aranburu, 1 pt

Le peloton est à 2 km du sommet

Le peloton maillot jaune est groupé et monte à un rythme de sénateur. Il n’est plus qu’à 2 km du sommet du col du Noyer.

11.5 km - Carapaz bascule en tête !

Richard Carapaz (EF Education-Easy post) bascule au sommet du col du Noyer en tête et avec 11 secondes d’avance sur Simon Yates (Jayco Alulua). Enric Mas (Movistar) est à 32 secondes.

13 km - Attaque de Carapaz !

L’équatorien Carapaz (EF Education-Easy post) attaque dans les plus forts pourcentages et met en difficulté Simon Yates (Jayco Alula). C’est la gagne qui se joue !

Romain Grégoire élu combatif du jour !

14,8 km - Carapaz fait la jonction

Carapaz a distancé Williams et fait la jonction avec Yates. Ils sont désormais deux en tête ! Williams est à 30 secondes, les Français à 40...

16 km - Carapaz et Williams font leur effort !

Carapaz (EF Education-Easy post) et Williams (Israel-Premier Tech) tentent de revenir sur Yates ! Bel effort du duo qui semble pouvoir faire la jonction...

Dans le même temps le peloton arrive dans le col de Noyer.

16,7 km - Yates est en tête !

Le Britannique rejoint le groupe de tête et lance directement son attaque ! Il est désormais seul en tête ! Les Français accusent le coup...

18 km - Attaque de Simon Yates !

Le Britannique de la Jayco Alula sort tout seul du groupe Bardet avec une belle attaque tranchante ! Il revient très vite sur le groupe de tête !

18,5 km - C’est parti pour la plus grosse difficulté du jour !

Les hommes de tête entament l’ascension du Col du Noyer. Une montée de 7,5 km à 8,1 % de moyenne. Madouas et Martin s’apprêtent à faire la jonction sur la tête de la course.

20 km - Les 4 hommes de tête lâchent du terrain

Les deux Français en chasse ne sont plus qu’à 11 secondes et le groupe des poursuivants se rapproche à 43 secondes des 4 hommes de tête. Le peloton a lui abdiqué et pointe à plus de 7 minutes.

25 km - Martin et Madouas ne reprennent rien dans la descente

Les deux Français n’arrivent pas à refaire leur retard sur les 4 hommes de tête dans la descente. Les leaders ont toujours 36 secondes d’avance.

Les points au sommet du col !

32 km - Les 4 hommes de tête au sommet du col de Bayard

Les 4 hommes de tête passent le sommet du col de Bayard avec 30 secondes d’avance sur Guillaume Martin, rejoint par Valentin Madouas. Et 1 minute d’avance sur le groupe des poursuivants qui a du mal à s’entendre.

34 km - Martin en contre derrière les fuyards

Guillaume Martin vient de s’isoler derrière les quatre fuyards. Il navigue à 46 secondes du groupe de quatre.

37 km - 47 coureurs en contre

47 coureurs sont en contre derrière les quatre fuyards et naviguent à 1’32’’ de la tête. Le peloton est quasiment à cinq minutes.

Les grands noms dans le groupe de contre : Laporte, Van Aert, Sivakov, Soler, S.Yates, De PLus, Thomas, Skujins, Stuyven, Poels, Gaudu, Küng, Madouas, Carapaz, Williams, Martin, Mas, Aranburu, Vauquelin, Meintjes, Bardat, Barguil, Abrahamsen, Cras.

39 km - Les quatre à l’avant tiennent bon

Les hommes de tête entament le col Bayard, un deuxième catégorie à 7.3% sur 6.8 km. Les quatre fuyards ont 1’44’’ d’avance sur l’énorme groupe de contre. Le peloton pointe à plus de quatre minutes.

45 km - Le peloton abdique ?

Le peloton semble laisser filer à l’avant. Il pointe à 3’42 de la tête de course et à plus de deux minutes du groupe contre. La UAE roule tranquillement en tête de peloton.

Un groupe de contre bien fourni

La composition du groupe de contre est impressionnante avec 42 coureurs dont Cras, Martin, De Plus, Carapaz, Mas, Meintjes, Madouas, Bardet, Barguil, Thomas, Skujins, Soler, Van Aert, Abrahamsen, Laporte, Vauquelin, Mohoric.

50 km - Le peloton à 3 minutes de la tête, un groupe en contre

Les quatre hommes de tête ont 3 minutes d’avance sur le peloton mais à peine plus d’une minute sur un groupe de contre où l’on retrouve David Gaudu ou encore Richard Carapaz.

57 km - 46 secondes d’avance pour l’échappée

On voit mal comment les quatre fuyards peuvent rêver à la victoire. Malgré toute l’énergie dépensée, l’écart plafonne à 46 secondes et le peloton roule derrière.

63 km - Cort Nielsen en tête au sprint intermédiaire

L’échappée ne se dispute pas le sprint intermédiaire et Magnus Cort Nielsen passe en tête et prend les 20 points pour le maillot vert. Sans aucune conséquence au classement. Le peloton sprinte ensuite pour la cinquième place et Girmay devance Philipsen.

68 km - L’écart au-dessus de la minute

L’échappée a pris un peu de temps au peloton et possède désormais un peu plus d’une minute d’avance sur le groupe maillot jaune.

75 km - 50 secondes d’avance pour les échappées

Le groupe de quatre devant tient bon mais ne creuse pas car le peloton est sans cesse relancé par des offensives. 50 secondes séparent les deux groupes.

80 km - Le groupe de contre repris

Burgaudeau, De Plus, Laporte et Romo viennent d’être repris par le peloton qui roule fort derrière les échappées sous l’impulsion de la Jayco Alula.

85 km - Le groupe de contre plafonne

Le groupe Laporte-Burgaudeau plafonne à 45 secondes de la tête et le peloton n’est qu’à 20 secondes.

90 km - Quatre hommes en chasse

Les Français Christophe Laporte et Matthieu Burgaudeau sont dans ce groupe accompagnés de Laurens De Plus et Javier Romo. Ils sont à 40 secondes de la tête.

94 km - Le groupe Girmay à une minute

Les échappées ont 25 secondes d’avance sur le groupe du maillot jaune qui roule en file indienne. Le groupe Girmay pointe lui à une minute.

97 km - 33 secondes d’avance pour les fuyards

Les quatre hommes de tête résistent aux assauts derrière eux. Ils possèdent 33 secondes d’avance sur un peloton déchaîné.

100 km - Bennett abandonne à son tour

Succession d’abandons dans cette 17e étape. Après Bauhaus, Reinders, Lutsenko et Gaviria, c’est Sam Bennett qui arrête son Tour ici. Le sprinteur d’Ag2r pointait à six minutes de la tête de course et il était seul.

101 km - Des offensives multiples

Le groupe de contre emmené par Madouas a été repris mais les attaques sont incessantes en tête du peloton qui a perdu beaucoup d’hommes. L’échappée n’a plus que 20 secondes d’avance.

104 km - Un contre derrière les échappées

Six coureurs viennent de quitter le peloton pour partir en chasse des quatre échappées. Valentin Madouas et Michal Kwiatkowski sont notamment présents. Le groupe est à 22 secondes de l’échappée.

105 km - Gaviria abandonne

Fernando Gaviria (Movistar) vient d’abandonner. Le sprinteur colombien quitte les routes du Tour.

109 km - 50 secondes d’avance pour l’échappée

Tiesj Benoot, Bob Jungels, Romain Grégoire et Magnus Cort Nielsen sont à l'avant et l’écart se creuse puisque les fuyards ont désormais 50 secondes d’avance sur le peloton.

111 km - Sam Bennett décramponné

Le sprinteur d’AG2R est lâché par le peloton à 111 km de l’arrivée. La fin d’étape s’annonce très longue pour l’Irlandais qui pointe à vingt secondes du peloton.

115 km - 37 secondes d’avance pour l’échappée

Les quatre hommes en tête creusent rapidement l’écart avec 37 secondes d’avance désormais.

119 km - Quatre hommes à l’avant dont le Français Grégoire

Tiesj Benoot, Bob Jungels, Romain Grégoire et Magnus Cort Nielsen sont à l’avant. Ils comptent 14 secondes d’avance sur le peloton.

123 km - Abandon de Lutsenko

Le coureur d'Astana abandonne pour la deuxième fois de sa carrière sur le Tour, en neuf participations. Il avait terminé 7e du classement général en 2021 et remporté en 2020 l'étape du Mont Aigoual.

130 km - Barguil accélère

Le Français tente d’accélérer en tente de peloton mais le Français est contenu par le peloton qui ne laisse personne partir.

135 km - Peloton toujours groupé

Des coureurs tentent de se faire la malle comme des hommes de Lotto-Dstny ou Movistar mais il est très compliqué de sortir du peloton pour l’instant. Ca roule fort.

142 km - Le groupe Van Aert repris

Fin de l’échappée, le groupe Van Aert est repris par le peloton. Gros rythme dans ce début de course et il n’est pas facile de se détacher à l’avant.

144 km - 10 secondes d’avance pour le groupe Van Aert

Le groupe du Belge compte dix secondes d’avance sur le peloton puisque ça relance derrière. Des équipes non représentées à l’avant tentent de glisser un homme. Movistar s’active notamment.

148 km - Van Aert à l’attaque

Wout Van Aert vient d’accélérer avec trois autres compères. Le Belge est accompagné d’Harold Tejada (Astana), Jarrad Drizners (Lotto-Dstny) et Tobias Johannessen (Uno-X).

154 km - Lutsenko de retour

Le Kazakh de la formation Astana vient de rentrer dans le peloton. Il avait été un temps décramponné après l’accélération des Visma, tentant un coup de bordure.

Le mont Ventoux au loin

159 km - Peloton regroupé, Lutsenko et Armirail en chasse

Le peloton est quasiment complet à 159 km de l’arrivée. Il manque deux hommes : Bruno Armirail et Alexey Lutsenko. Les deux chassent derrière le peloton qui a considérablement réduit son rythme.

162 km - le groupe Bennett à 12 secondes

Le groupe Sam Bennett navigue à 12 secondes du peloton. On y retrouve deux coéquipiers de Pogacar : Sivakov et Soler. Steff Cras (TotalEnergies) est aussi dans ce groupe des piégés alors qu’il est 15e du général. Ils font le forcing pour rentrer alors que le peloton a un peu baissé le pied.

163 km - Adam Yates de retour dans le peloton

Après le coup de bordure, Adam Yates, un temps piégé, vient de rentrer dans le peloton.

167 km - le peloton casse en plusieurs morceaux

Ca roule très fort en tête de peloton avec Pogacar et un de ses coéquipiers. Le peloton a cassé et plusieurs petits groupes sont distancés. Sans favori par le moment.

169 km - Un peloton très étiré

Les Visma sont soutenus par quelques Movistar et des coureurs d’EF-Education. Le peloton roule à plus de 55 km/h et est très étiré. Une cassure s’opère en queue. Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard sont, eux, aux avant-postes du peloton.

172 km - Tentative de bordure des Visma

Grosse accélération sur la droite de la route des Visma. On tente un coup de bordure dans ces premiers instants avec un vent de 35 km/h de trois quart face. Tout le monde est vigilant.

Un peloton calme

Pas d’offensive dans ces premiers kilomètres, personne ne tente de partir en échappée et le peloton occupe toute la largeur de la route. Début d’étape tranquille.

Le départ réel !

C’est parti sur les routes du Tour pour cette 17e étape. 177.8 kilomètres sont au programme aujourd’hui entre Saint-Paul-Trois-Châteaux et Superdévoluy.

Le départ fictif

Le peloton a pris le départ fictif. Un court défilé de 5 kilomètres avant le départ réel de cette étape.

Le pronostic du jour

Aucun Français n'a levé les bras depuis le succès de Anthony Turgis sur l'étape des chemins blancs à Troyes. Mais cette étape de moyenne montagne est une occasion en or pour David Gaudu (Groupama-FDJ) d'offrir une première victoire à sa formation après un retour en forme au fil du Tour. L'Espagnol Oier Lazkano (Movistar) est aussi un candidat sérieux à la victoire d'étape avec un profil très complet et de belles performances en altitude dans la deuxième semaine.

Elmar Reinders également non-partant

Outre l’abandon de Phil Bauhaus, Elma Reinders est également non-partant ce mercredi. Le coureur de la Jayco-AlUla a quitté la course pour assister à la naissance de son premier enfant.

Phil Bauhaus abandonne avant la 17e étape

Phil Bauhaus ne sera pas le sauveur de la formation Bahrain Victorious. Arrivé cinq fois dans le top 10, deuxième de la 16e étape derrière Jasper Philipsen mardi, Phil Bauhaus ne reprendra pas la route du Tour jusque Nice en fin de semaine. Au lendemain de la dernière étape promise aux sprinteurs, le spécialiste allemand a donc préféré mettre le pied à terre et ne prendra pas le départ de la  17e étape ce mercredi . Il s'agit du troisième abandon pour la formation Bahrain Victorious, après Fred Wright et surtout  le leader Pello Bilbao ,  vainqueur d'étape sur le Tour 2023 .

Ce qu’il faut retenir de la 16e étape et de la nouvelle victoire de Philipsen

Au bout de l'ennui sous le chant des cigales d'Occitanie, Philipsen a remporté une nouvelle victoire et a profité de la chute de Girmay pour s'en rapprocher au classement du maillot vert. Découvrez les tops et les flops de la 16e étape.

À lire aussi Tour de France : la flèche Philipsen, l’écorché Girmay... Les tops et les flops de la 16e étape

Le profil de cette 17e étape

Une étape vallonnée qui sera favorable aux échappées si les équipes de leaders comme Visma ou UAE Emirates n'engagent pas la poursuite. Le final sera propice aux attaques des grimpeurs avec un enchaînement de montées difficiles (Col Bayard, Col du Noyer, Superdévoluy). Un avant-goût des dernières étapes de montagnardes dans les Alpes qui pourra redessiner le top 10.

Bonjour à toutes et à tous !

Bienvenue sur Le Figaro pour suivre en direct commenté la 17e étape du Tour de France entre Saint-Paul-Trois-Châteaux et Superdévoluy.

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Tour de France: Biniam Girmay, le pionnier du sprint africain

• le 04/07/2024 à 19:11
• Modifié le 04/07/2024 à 19:20

Lecture en 3 min.

Le sprinteur érythréen Biniam Girmay avec le maillot vert après la 6e étape du Tour de France, le 4 juillet 2024 à Dijon

Anne-Christine POUJOULAT / AFP

Des supporters félicitent le sprinteur érythréen Biniam Girmay après la 6e étape du Tour de France, à Dijon, le 4 juillet 2024

Le sprinteur érythréen Biniam Girmay lors la 6e étape du Tour de France, entre Mâcon et Dijon, le 4 juillet 2024

Marco BERTORELLO / AFP

Des supporters du sprinteur érythréen Biniam Girmay lors de la 6e étape du Tour de France, à Dijon, le 4 juillet 2024

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Premier coureur africain à revêtir le maillot vert, l’Erythréen Biniam Girmay, idole nationale, a confirmé sa place dans le grand monde des sprinteurs en décrochant, en patron, une première victoire dans le Tour à Turin.

Tous les soirs, l’ambiance se réchauffe autour du bus de l’équipe Intermarché-Wanty, grâce à la diaspora érythréenne qui vient célébrer son champion, deuxième du sprint à Dijon jeudi et bien accroché à son maillot vert.

Les compatriotes de « Bini » présents à Turin lundi après la troisième étape ont eu de quoi faire la fête: la star nationale a devancé les autres sprinteurs dans le final de la première étape de plaine de la plus grande course du monde.

« Il y a une grosse communauté éryhtréenne ici en Europe, c’est un pays où il n’y a pas beaucoup d’idoles, et c’en est devenu une » , explique à l’AFP Aike Visbeek, le manager de la performance de la formation belge.

Devant Evenepoel

« Maintenant, on fait partie de cette grande course. C’est aussi votre succès, c’est votre moment » , a clamé Girmay après son triomphe, à l’adresse de ses compatriotes.

« Cela signifie énormément pour moi de devenir le premier coureur noir africain à gagner sur le Tour de France » , a-t-il ajouté, pris par l’émotion.

Il faut dire que le coureur de 24 ans incarne le cyclisme africain, lui qui a su saisir sa chance à son arrivée dans le peloton européen, après avoir passé ses après-midis à regarder le Tour avec son père passionné de vélo.

Des supporters félicitent le sprinteur érythréen Biniam Girmay après la 6e étape du Tour de France, à Dijon, le 4 juillet 2024 / Anne-Christine POUJOULAT / AFP

Repéré par Jean-Jacques Henry, chargé de détection pour le Centre mondial de l’Union Cycliste Internationale, basé à Aigle en Suisse, et venu disputer ses premières courses en Europe en 2018, Girmay a tout de suite impressionné.

« C’est un coureur qui avait une grande explosivité, ce qu’on voit aujourd’hui quand il arrive au sprint » , estime-t-il, indiquant que « quand il était junior, dans la première année U23, il démontrait vraiment qu’il avait les qualités pour aller gagner sur tous les terrains » , à l’exception de la haute montagne.

Jean-Jacques Henry se rappelle même d’un des premiers exploits de l’Erythréen, face à un des grands noms du peloton actuel.

« En juniors, Biniam est allé faire une course internationale en Belgique, et c’est le seul qui a battu Evenepoel lors d’une course où ils sont arrivés tous les deux au sprint » , sourit le formateur.

2022, année magique

Passé par l’équipe marseillaise Delko, il rejoint la formation Intermarché-Wanty Gobert en 2021, et ne tarde pas à s’illustrer.

Jean-Jacques Henry souligne sa capacité à « progresser très vite » : « Biniam est très intelligent, quand on lui donne une consigne il la met en application immédiatement » .

Le sprinteur érythréen Biniam Girmay lors la 6e étape du Tour de France, entre Mâcon et Dijon, le 4 juillet 2024 / Marco BERTORELLO / AFP

Grâce à cela, l’année 2022 fait figure d’acte de naissance dans le peloton professionnel pour « Bini » , qui connaît deux succès de prestige. Il remporte Gand-Wevelgem en mars avant de récidiver lors de la 10e étape du Giro.

La joie est immense, bien que gâchée par un abandon à la suite d’une blessure provoquée par le bouchon du prosecco offert au vainqueur, venu percuter son oeil sur le podium.

Mais l’essentiel est là, avec une arrivée en grande pompe dans la caste des sprinteurs puissants, capables d’avaler les bosses sans se défaire de leur rapidité.

« Ce n’est pas un coureur avec une grosse pointe de vitesse sur un sprint court mais si l’accélération est longue, il peut atteindre une très haute vitesse » , affirme Aike Visbeek.

Grâce à cette vélocité, Girmay a mis tout le monde d’accord à Turin et peut viser encore plus haut, selon le manager néerlandais.

« Le Tour des Flandres, Milan-Sanremo, Paris-Roubaix, peut-être même l’Amstel » , énumère-t-il, ne s’interdisant pas grand chose pour son coureur. Ce dernier commence à prendre goût au maillot vert, comme en témoigne sa présence dans les sprints intermédiaires depuis son succès turinois.

Des supporters du sprinteur érythréen Biniam Girmay lors de la 6e étape du Tour de France, à Dijon, le 4 juillet 2024 / Marco BERTORELLO / AFP

De quoi faire figure de porte-étendard du cyclisme africain, et inspirer une génération de coureurs, dont certains représentants étaient présents à Dijon jeudi.

« Je suis si heureux, c’est historique » , savoure Awet Aman Goniche, 21 ans et champion d’Erythrée en 2023. « Il y a une dizaine d’années Daniel Teklehaimanot avait écrit l’histoire en prenant le maillot de meilleur grimpeur, maintenant Biniam le fait en remportant une étape et en prenant le maillot vert. »

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L'ère du Covid-19 est loin d'être terminée, prévient l’OMS en pleine saison estivale

Peut-on parler du Covid-19 au passé ? Il est loin le temps des tests PCR obligatoires et des certificats de vaccination exigés pour passer les frontières. Pourtant, la maladie cause encore la mort d’environ 1 700 personnes par semaine dans le monde. Pour l’OMS, qui alerte sur une couverture vaccinale en baisse, le virus est encore d’actualité.

Publié le : 17/07/2024 - 09:51

Après le creux des années Covid, l’industrie du tourisme mondial a retrouvé des couleurs. Pour preuve, cet été, trois Européens sur quatre ont prévu de voyager entre juin et novembre, soit une augmentation de 6 % par rapport à la même période l'an dernier, d’après les  chiffres de l'European Travel Commission (ETC) ,  une association représentant diverses organisations touristiques nationales.

Depuis que l’OMS a décrété en mai 2023 la levée du niveau maximal d’alerte mondiale face au Covid-19 , la plupart des pays ont mis fin aux limitations de voyage visant à freiner la propagation du virus. Les compagnies aériennes ont, elles aussi, assoupli les restrictions qu'elles appliquaient autrefois, laissant le port du masque à la discrétion de chaque passager.

Mais alors que le monde semble déterminé à tourner la page, l' Organisation mondiale de la santé (OMS) continue d'appeler les États à ne pas oublier les leçons apprises tout au long de la pandémie. Son directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a ainsi rappelé jeudi 11 juillet que le Covid-19 tue encore 1 700 personnes par semaine dans le monde. Il a aussi averti du danger du déclin de la couverture vaccinale chez les plus de 60 ans et au sein du personnel de santé en première ligne, deux des groupes les plus à risque.

"L’OMS recommande que les personnes appartenant aux groupes les plus à risque reçoivent un vaccin contre le Covid-19 au cours des douze mois suivant leur dernière dose", a-t-il exhorté.

À lire aussi Rougeole, DTP... La vaccination des enfants dans le monde stagne, alerte l'ONU

Seules quelque 4,9 millions de personnes âgées dans 60 pays ont reçu une dose de vaccin au cours du premier trimestre de l'année, ce qui correspond à un taux de prise en charge de 0,42 %, selon  un rapport publié par l’OMS en juin . Chez les soignants, le chiffre dégringole à 234 000 personnes dans 40 pays, soit un taux de prise en charge vaccinale de 0,17 %.

Pour Nilufar Ahmed, psychologue et maîtresse de conférences en sciences sociales à l'université de Bristol, cela s’explique par l’efficacité de la première campagne de vaccination. "Elle a connu un tel succès que les gens ont eu l'impression d'être complètement vaccinés", explique-t-elle. Autre raison, les gens oublient le Covid-19 car il ne fait plus la une des journaux, souligne-t-elle.

Le Tour de France affecté

Pourtant, la maladie est récemment revenue sur le devant de la scène, à l’occasion du Tour de France , après la contamination de plusieurs coureurs. Fin juin, à quelques jours de la course mythique, l’Américain Sepp Kuss, lauréat du dernier Tour d’Espagne, et le Britannique Tao Geoghegan Hart, leader de l’équipe Lidl-Trek, ont jeté l’éponge après avoir contracté le virus lors du Critérium du Dauphiné au début du mois. Une course durant laquelle de nombreux coureurs ont présenté des symptômes inquiétants,  certains décrivant ressentir "comme une grosse bronchite"  avec impossibilité de prendre la route, d’autres se sont dits "au fond du lit".

La direction du Tour de France a donc décidé de rétablir des mesures de protection pour "limiter les risques sanitaires". Le port du masque est désormais obligatoire pour toute personne entrant en contact avec les concurrents ou leurs équipes.

À quelques jours des Jeux de Paris,  la question se pose également dans les fédérations sportives et chez les préparateurs . Et alors que des millions de personnes sont attendues à Paris dans les semaines à venir, l’inquiétude pourrait monter.

Comment vont réagir les sportifs de haut niveau qui feront le déplacement à Paris pour les  Jeux olympiques  ? Porteront-ils a minima un masque dans l’avion ?

Des précautions toujours d'actualité

Une étude publiée en mai suggère que le port du masque sur les vols long-courriers a joué un rôle important dans l'arrêt de la propagation du Covid-19. Sur les vols où le port du masque n'était pas obligatoire, les taux de transmission du Covid-19 ont été multipliés par 25,93. En revanche, aucune transmission n'a été détectée sur les vols où les passagers étaient contraints de porter un masque.

"Le Covid-19 nécessite des précautions exceptionnelles car nous ne connaissons pas encore les effets à long terme, et ce que nous savons, c'est que le virus est associé à un certain nombre de maladies, dont nous ne connaissons pas encore les implications", s’inquiète Nilufar Ahmed. Les messages appelant à se protéger ont "toujours été ressentis comme une contrainte par les gens, qui ont eu l'impression que cela restreignait leur liberté", regrette-t-elle.

Pour sa part, l'OMS recommande toujours aux voyageurs de porter un masque bien ajusté, de se laver les mains régulièrement, de se faire dépister avant de partir s'ils présentent des symptômes, et de rester chez eux s’ils sont malades. Et bien que la vaccination complète ne soit plus une condition préalable à la plupart des voyages internationaux, elle figure toujours en tête de la liste des conseils de voyage de l'organisation onusienne.

Cet article a été adapté de l’anglais. Retrouvez le dans sa version originale  ici .

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